Née en 1997
Vit et travaille entre Lille et Lorient
Contact : lepocreau.melanie@gmail.com
Sans titre, 2020
Aérosol sur toile
Composé de deux pochoirs disposés en miroir inversé, de part et d’autre de la toile sur un fond blanc, le projet de Mélanie Le Pocréau invitent le spectateur à se questionner sur le déferlement de changements propre aux modes de vie de la société moderne. Le mouvement de vagues “dédoublées” semblent symboliser les océans susceptibles de submerger nos espaces habitables d’ici peu. La tension palpable par le climat explicitement alarmant, est accentuée par le choix de couleurs vives aux significations profondes, notamment par le jaune de la richesse et le rouge de la passion. La sensation de cercle vicieux soulève des questions sur la capacité de progrès à l’heure de la mondialisation épuisant de jour en jour toutes ressources vitales. Puissance de productivité, ou folie humaine? L’action individuelle de notre société, rude de conséquence, semble être à redéfinir pour l’établissement d’une terre durable.
XXX X, 2020
Photographies argentiques
Comment nos passe-temps récréatifs impactent-ils le monde qui nous entoure? C’est bien la question que s’est posée Mélanie Le Pocréau sur le thème Récréa(c)tions. Composée d’une série de quatre photographies d'une main érigée vers le ciel tenant un téléphone portable et se déclinant sous forme de triptyque, XXX X propose une réflexion sur le rapport de l’Homme à la nature. Ce statut indéfectible de la nature, que l’être humain pense contrôler, n’est qu’une fiction, mais l’amène à propager d’autant plus sa toute-puissance. La maîtrise de la technologie semble conforter la supériorité de l’Homme, bien que parfois cette forme de progrès le dépasse. Ces éléments ne font qu’élargir le fossé séparant déjà les Hommes de la nature. Cette domination, presque assumée, est ici symbolisée par un écran de téléphone portable, qui révèle une contradiction pinçante d’admirer et de posséder, virtuelle soit-elle, les paysages que nous détruisons. Ce même écran devient le substitut de nos propres yeux.