Douzaine, 2020
Photographie
« Douzaine » consiste en la projection d’œuf contre un panneau publicitaire pour en couvrir la surface. Cette action vise directement la publicité, son contenu ainsi que sa place dans l’espace public. Pierre Pedinotti questionne l’omniprésence de celle-ci et soulève également des problématiques écologiques.
Ces œufs de peinture visent directement une publicité automobile. Cela est en lien avec la crise économique, sociale et écologique que traverse le monde actuellement. Le modèle SUV est vivement critiqué pour sa forte consommation lors de son utilisation et les capacité dites « Hybrid » de la voiture sont accusées elles de déplacer le problème écologique.
Ce projet est une manière d’extérioriser une forme de mécontentement et d’exprimer un sentiment de contestation. En même temps créateur et destructeur, le projet s’oppose à la colonisation de l’espace public par la publicité. Pierre Pedinotti mène une quête personnelle de réappropriation de l’espace public.
Spray Love, 2020
Peinture sur objet
Sur le corps de la bombe se trouve inscrite le titre : Spray love que l’on peut traduire de l’anglais par “pulvériser l’amour”. C’est un jeu de mot entre la phrase injonctive « spread love » : répandre l’amour et le terme « spray » qui désigne à la fois l’action de pulvériser et qui fait écho à l’essence même de la bombe aérosol.
Pierre Pedinotti soulève la question de la rémunération de l’artiste de street art. Ce dernier ne peut pas vendre ses œuvres. S'il souhaite être rémunéré, il doit prendre des commandes. Commandes qui peuvent le priver d’une certaine forme de liberté. C’est un projet qui met en avant les différents paradoxes dans le monde du street art.
L’injonction “Spray Love” a aussi un sens engagé et politique. C’est un appel à répandre de l’amour plutôt que des messages haineux. Un message destiné notamment aux détracteurs du street art qui perçoivent souvent les graffitis comme du vandalisme.
