Née le 25 Novembre 1999
Vit à Lille et Paris
Contact : yasmine.boukhelifa@outlook.fr
Correspondance, 2020
Série photographique
Dans le cadre du projet collectif Récréa(c)tions, Yasmine Boukhelifa a réalisé une série photographique intitulée Correspondance — en référence directe au poème de Baudelaire paru dans son recueil Les Fleurs du Mal — se composant de six photographies numériques, ou plutôt trois diptyques. Chaque forme d’un tableau photographique correspond au motif d’une autre photographie (d’où le titre Correspondance). Il s’agissait ainsi de reproduire, de recréer un tableau de la nature en effectuant une correspondance avec des objets et images du quotidien afin de jouer sur les formes et la perception. Au travers de ces Correspondances, les objets du quotidien sont transcendés et utilisés pour peindre d’autres images du réel. Par l’analogie de deux photographies, il s’agissait de voir ce qu’on ne voit pas, d’étendre son champ de perception, et tout le potentiel de la représentation mentale. Un travail de mise en scène minutieux, entre jeu sur les formes, couleurs et point de vue, a permis cette ambition.
Sans-titre, 2020
Acrylique et Crayon
Il s’agit ici de réhabiliter l'œuvre physique en tant qu’objet. Ici, le spectateur peut s’inclure dans le processus de création. Il n’est plus un simple spectateur d’un travail fini, mais plutôt l’acteur d’un travail qu’il mène conjointement avec l’artiste dans un jeu d’absence/présence. C’est une œuvre collective. C’est aussi une manière de mettre au défi le spectateur. Osera t-il véritablement franchir la frontière entre spectateur et acteur et agir sur les œuvres ? Ce sont des travaux inachevés : le spectateur va-t-il terminer le travail conformément à ce qu’il perçoit de l'œuvre ? Par exemple, l'œil dessiné n’est pas achevé, on le voit aux traits épars qui délimitent la pupille. Le spectateur va t-il continuer le travail commencé par l’artiste, ou décider de s’orienter vers un tout autre chemin en dessinant un autre objet n’ayant a priori aucun lien de ressemblance avec un œil. Est-ce que, finalement, l’action du spectateur sera conditionnée par ce qu’il perçoit ? L’intitulé, Sans Titre, fait référence à cette idée de travail inachevé.
